Après presque 2 ans passés avec nous, notre petite ratoune est décédée dans la nuit de dimanche à lundi.
Depuis septembre elle souffrait d'une grosse tumeur abdominale qui a eu raison d'elle..
J'aimerais faire un hommage à cette merveilleuse petite bête qui m'a donné une quantité d'amour incroyable, et qui me manquera certainement pendant un bon moment.
Il y a deux ans de ça, avec mon copain nous voulions deux femelles. Idéalement, dans nos rêves, j'en voulais une grise, il en voulait une noire. Après obtention de tous les accessoires pour les accueillir nous sommes partis dans l'animalerie prendre nos deux fifilles.
Parmi tous les ratous présents, la seule grise et la seule noire présentes dans l'animalerie dormaient ensemble. Elles étaient à nous.
Je me souviens de cette petite ratte stressée d'être enlevée de son environnement, et qui a passé la soirée à se cacher dans mon pull. Et c'est là que notre belle histoire a commencé.
Ce que j'aimais chez toi
Quand tu passais du temps à jouer avec mes doigts, tentant de les attraper et de me mordiller
Quand tu venais te cacher sous la couette à mes pieds quand ta copine venait t'embêter
Quand tu courrais vers moi l'air de dire "Fais quelque chose !!" quand ta copine te volais de la nourriture (elle a passé beaucoup de temps à t'embêter)
Quand tu me suivais partout dans la maison, à mes pieds. Craintive des endroits que tu ne connaissais pas mais rassurée d'être avec moi
Quand tu grimpais sur ma jambe pour atteindre mon épaule, et voir le monde un peu plus haut
Quand tu me harcelais dès que j'avais quelque chose à manger
Quand tu me harcelais encore plus dès que je mangeais des pâtes au pistou. Ce fût un de tes repas préférés, et ton dernier..
Quand tu répondais quand je t'appelais et que tu te précipitais vers moi, sautillant, contente de me voir
Quand, dans ma routine matinale, je venais vous faire des calins, tu éclatais de joie
Quand tu faisais des crises de jalousie du moment que j'accordais de l'attention à ta copine. Quand tu la poussais pour récolter plus de calins et de caresses.
Quand tu dormais, que tu étais si mignonne.
Tu étais affectueuse, caline, joueuse. Tout le monde t'aimais. Tu passais des soirées à passer de genoux en genoux pour caliner tout le monde. Tu as été la ratte qui a permis à certaines personnes phobiques, de ne plus l'être.
L'hiver dernier, tu as eu une grosse infection pulmonaire. On ne te donnais pas beaucoup d'espoir. Après avoir passé 1 mois entier à te donner à boire et à manger à la pipette, jour et nuit, toutes les 2-3h, à réchauffer ta bouillotte quand tu étais en hypothermie, à te donner les médicaments, tu as survécu.
J'ai eu la bonne surprise d'avoir de nombreux coups de fils de plusieurs de mes amis. Qui ne m'appelait pas pour moi, mais pour toi.
Même les gens qui t'avaient vu qu'une seule fois me demandaient de tes nouvelles.
Tu as touché le coeur de beaucoup de monde, et tu y laissera aussi un grand vide.
Malheureusement, et je m'y attendais, après l'été caniculaire dans lequel vous avez beaucoup souffert, je savais que mon déménagement entre Nice et Paris t'allais être difficile, à toi, ou ta copine.
On a eu de grosses galères d'appartement, pas prévues, j'ai du vous laisser à Nice pendant 3 semaines chez un ami qui vous gardais quand on partait. Même si vous le connaissiez, que vous vous aimiez mutuellement et qu'il s'occupait très bien de vous, vous n'étiez plus avec nous, vous l'avez mal vécu, et surtout toi.
Puis, vous êtes enfin arrivées avec nous à Paris. Plus de 3 semaines que je ne t'avais pas vue et je te sentais nerveuse, faible, stressée. Tu avais changé. Quelque chose n'allait pas. Direction vétérinaire. Grosse tumeur abdominale. C'est presque la fin.
Tu as été avec nous en "soins palliatifs", sous anti douleur, jusqu'à la fin.
Et à la fin..
Quand tu faisais l'effort de sortir de la cage juste pour te positionner dans mes jambes, ou mon pull
Quand tu faisais l'effort de sortir la tête pour me faire des bisous, comme avant
Quand tu ne bronchais pas pour prendre les médicaments.
Quand tu restais la journée entière allongée sur moi, parce que tu étais fatiguée.
Puis le week end dernier ton état s'est énormément dégradé. Tu refusais de manger, de boire, d'interagir. Je sentais que c'était la fin. Je comptais t'amener chez le vétérinaire dès le lundi.
Puis dimanche soir, tu étais faible, froide. Tu refusais de manger, même le nutrigel que tu adorais. La seule chose que tu as accepté de manger fût une pate au pistou. Ton repas préféré.
Je t'ai enroulée dans un de mes foulards pour la nuit, au chaud, à côté de moi. Je t'ai reposée dans la cage quand je suis allée dormir.
Et lundi matin, en voulant savoir comment tu allais, tu n'étais plus..
J'ai passé 2 jours à pleurer et à te regretter. Sans toi, ce n'est plus pareil. Même ta copine a changé. Elle ne comprend pas pourquoi elle est dans la cage seule, elle se sent punie, elle t'attends. Elle qui a été, contrairement à toi, totalement associale pendant 2 ans, ne peut plus se passer de nous et nos calins.
Tu me manques énormément, cette jolie petite ratte grise, Rabougrise, affectueuse et pleine d'amour. C'est un peu vide ici.
Puis on a amené ton petit corps enroulé dans mon foulard au vétérinaire. On a encore pleuré. On est allé boire un verre et on a trinqué pour toi.
Toi que je trouvais tellement mignonne, à presque en avoir les larmes d'émotion parfois en te regardant, j'ai dis de nombreuses fois que tu sortais directement d'un dessin animé, j'espère que tu es repartie dedans.
Aurevoir ma ratoune, ma fifille, mon "bébé", avec tes jolies petites oreilles et ton joli petit nez.
Tu me manqueras..