Puck, Puck me, ma facétieuse, ma grosse bouille,
Cela fait presque deux semaines que tu es partie, mais ce n'est que maintenant que je trouve les mots.
Suite à un post sur Rescue, j’avais proposé de te prendre en FA. Aucune photo, juste un rapide descriptif, tu avais vécu avec ta fratrie dans le noir sans contact humain jusqu'à ce qu'Amnesie vous récupère.
Tu étais sensée venir en FA, et en FA seulement, mais on a rapidement su que tu resterais avec nous. Trop hooded, trop noire, trop « sauvage », trop intelligente et attachante, tu aura eu raison de la notre finalement...
De tes premiers mois à la maison il ne reste que quelques clichés flous, mais de vifs souvenirs.
Première matinée, une demi heure à te récupérer dans 3 mètres carrés car tu avais réussi à ouvrir ta cage... Première sortie sur le canapé : 3h à te retrouver dans le salon !
Sauter 70 cm de haut ne te faisait pas peur, et je ne cessai de te retrouver dans des endroits incongrus, tu te déplaçais avec une telle rapidité…
Ma facétieuse,mon esprit frappeur shakespearien, tu adorais nous faire tourner en bourrique. Tu comprenais ton nom, tu comprenais le « non ! », tes mimiques nous le faisait bien comprendre, mais tu testais sans cesse les limites. Tu avais un côté gargantuesque, démesuré, aussi bien par ton gabarit, que par ton énergie et ton amour pour la nourriture.
Avec le temps tu as compris que la main ne te ferait rien, mais c’était tellement plus drôle de jouer avec ! Il fallait commencer à te chercher une demi heure avant de vous rentrer, tu adorais te mettre sous nos mains ou sur nos pieds et te laisser glisser au dernier moment, furtive. Tu as appris à tolérer progressivement la vie en cage, puis à aimer les caresses. Tu te glissais sous mes mains pendant que je câlinais Attila et couinais en même temps car pas vraiment rassurée.
Ces craintes, tu les as surmontées et tu nous a donné ta confiance. J'ai un peu honte de l'avouer, mais je n'y croyais pas vraiment au départ, je pensai que tu resterai une sauvageonne toute ta vie, mais je me suis trompée... Tu m'as fait là la plus belle de tes farces.
Là où tu es maintenant, il n'y a ni barreaux, ni murs, ni mains pour te retenir. Tu es libre, va!