Léo est parti ce matin sur le nuage de gruyère après avoir lutté de toutes les forces qu'il lui restait pour rester en vie. Il n'avait que 21 mois et demi.
Léo, tu es né chez moi le jour de mon anniversaire, le 21 juillet 2008 avec ton frère et tes 8 soeurs.
Tu étais un magnifique rat bleu dumbo, né de ma merveilleuse ratoune Kiwi, qui a 3 ans en juin.
Avec ton frère, vous êtes vite devenu inséparables. Pourtant, je voulais te faire adopter pcq j'avais déjà beaucoup de rats.
Mais je voulais que tu partes avec ton frère; je pensais que c'était le mieux pour vous deux. Mais les éventuels adoptants ne voulait que toi et pas ton frère avec sa couleur banale agoutie.
Alors, finalement, je me suis résolue à vous garder tous les deux et à vous intégrer à ma troupe de mâloux.
Tu as fait ta petite vie tranquille jusqu'à il y a quelques semaines. Tu as commencé à avoir des problèmes respiratoires que j'ai eu du mal à soigner, tu as perdu la vue suite probablement à 1 permier AVC; je t'ai séparé des autres et mis dans une cage sans étage avec ton copain Dumbo; c'était mignon la façon que tu avais de te nourrir: plonger ta petite patte et te la lécher, chose que tu ne faisais pas avant, quand tu allais bien. T u t'en sortais bien malgré tes problèmes d'équilibre et ton début de perte de poids.
Puis il y a 2 semaines, un vendredi soir, je suis rentrée du travail et je suis allée te voir; tu étais là, allongé, ne bougeant presque plus; j'ai crû que tu étais mort. Quand je t'ai pris, tu roulais sur toi-même, tu avais la tête toute penchée, tu avais vraiment pas l'air bien. J'ai passé la nuit à te veiller, enroulé dans une serviette. Je t'ai emmené chez la vétérinaire dès l'ouverture le lendemain et il t'a gardé tout le week-end. Lundi, je suis allée te chercher et tu allais un peu mieux. Tu as repris du poids; de 240g, tu es passé à 285g en quelques jours.
Puis je ne sais pas ce qu'il s'est passé, tu as tout reperdu la semaine d'après; j'ai tout esssayé pour te remplumer: blédine, nutrigel, petits pots pour bébé que tu mangeais sans sourciller. Ton nez semblait de plus en plus bouché. Je me demandais tous les jours comment tu faisais pour continuer à tenir et si ce que je faisais pour toi valait vraiment le coup. Mercredi, tu m'as fait une belle frayeur; tu m'as fait croire que tu abandonnais mais le soir, tu étais encore là, à attendre que je te soigne. C'était nos petits moments à nous, ces matins et ces soirs où je te soignais. Je savais que çà ne pouvais pas durer éternellement et que ta vie ne tenais que par un fil. çà a été très dur de te voir comme çà, toi qui était si plein de vie autrefois.
Je suis rentrée très tard hier soir et j'étais tellement fatiguée que je ne t'ai pas donné ta blédine et ton nutrigel que tu aimais tant.
Ce matin, tu n'étais plus là. Tu avais profité de la nuit pour t'envoler discrètement. Je savais que çà pouvais arriver à une telle issue et je m'y était préparée; mais c'est toujours aussi dur à accepter. Mes larmes ne cessent de couler depuis ce matin, même si elles ne se voient pas toujours du dehors. J'aurais voulu faire plus pour toi et je m'en veux tellement; je cherche ce que j'ai pu faire de travers.
Tu rejoins là-haut tes 3 soeurs et ton papa qui t'attendent, ainsi que les nombreux autres qui sont partis avant toi ces derniers mois.