Sigyn
25 juin 2014 - 9 août 2016
Ma belle Sigyn... Je ne sais quoi dire. Je me sens juste vidée après ton départ. Deux décès en même pas deux mois ça fait mal. Je ne m'y attendait pas.
Pourtant tout allait bien, tu étais en forme même si tu dormais un peu plus. Et puis un jour j'ai vu du sang au niveau de ta vulve. Ni une ni deux on est parti chez le veto. Trouillarde comme tu l'étais, tu n'as pas du tout apprécié ni le voyage, ni la consultation... Tu ne peux pas imaginer à quel point ça m'a fait plaisir quand tu es venu te réfugier sur moi et cacher ta tête au creux de ma main, moi qui n'avait jamais imaginé une telle relation avec toi. C'était ta première vraie visite véto, celle qui arrive parce que tu avais un problème...
Tu avais une boule dure au niveau de l'aine qu'on ne sentait qu'à la palpation et du sang aussi dans les urines... Du coup chirurgie programmée pour le lendemain. Résultat : un tumeur utérine... Une foutue tumeur que je n'avais pas vu.
J'ai su que quelque chose n'allait pas quand le veterinaire m'a appelé. Pourtant la chirurgie c'était bien passée... Mais tu ne t'es pas réveillée...
Ma belle, ma délicate, ma gourmande...
Quel coup de cœur j'avais eu quand j'ai vu ta petite bouille sur la photo que ta famille d'accueil avait fait de toi ! Et puis j'ai eu la chance de t'accueillir. On n'a pas eu des débuts faciles toi et moi. Avec ton fichu caractère, toi qui ne voulais pas te laisser approcher de trop près et qui essayait de sauter des mains quand on t'attrapait. Un humain ? Quelle horreur !
Mais malgré tout on a sympathisé, et tu m'as apprécié. Tu avais tes têtes quand même, seuls certains pouvaient t'approcher, les autres pouvaient se brosser.
Tu avais tes petites habitudes : te percher sur l'étage, les pattes en avant, à observer le monde, prendre mes doigts au lieu de la friandise dans ta précipitation, courir après les plumes, ton némésis. Tu avais même finie par apprécier mes gratouilles et par creucreuter quand je te parlais comme une idiote.
Toi avec ta bouille de raton malgré tes deux ans passés. Toi, la plus timide du quatuor que vous formiez, celle qui ressemblait le plus à un rat d'égout parmi les autres. Toi ma belle, tu es partie trop tôt... J'avais encore besoin de toi, de ta bouille renfrognée quand on te prenait puis tout de suite réjouit quand on te donnait un friandise. Tu es au côté de tes copines maintenant. Je vous aime toutes. Veillez sur celles qui restent du nuage où vous êtes.
Tu es partie en prenant un petit morceau de moi... Je t'aime.