Bonjour Ratonrose
Je te donne mon ressenti. J'ai une troupe composé de 70% de vieux (+ de 24 mois) dont 4 rates très vieilles (+ de 30 mois) et je t'avoue qu'en ce moment je pense pas mal à leur fin de vie (encore ce matin en leur donnant un complément alimentaire pour l'arthrose).
Mais il y a plusieurs cas de figure, le premier et le plus "doux" c'est le rat qui s'éteint de vieillesse, celui qui a jamais eu de problèmes de santé important, celui qui finalement te surprend quand il décède. Là on y pense dans les derniers mois mais ça reste très abstrait, c'est la même crainte que "mes parents sont vieux, un jour ils vont mourir". Oui c'est une réalité, mais quand tout va bien, ça reste juste une information "impalpable".
Et c'est le cas pour mes vieux à moi
Ils sont certes plus proches de la fin de leur vie que du début, mais ils sont en bonne santé et j'espère que ça va durer le plus longtemps possible. Quand j'y pense, je me dis "Même si un de mes ratous me quitte maintenant, il aura eu une longue vie pour un rat, et une belle vie je pense"
Là où c'est plus compliqué c'est dans le cas d'un rat malade, celui par exemple qui déclenche une tumeur dont on sait qu'à plus ou moins long terme risque d'écourter sa vie, ou celui qui est fragile, qui chope tout ce qui traine.
Là j'avoue que chaque jour est un peu vécu comme une victoire. Il faut garder en tête que si les rats ne vivent que 2 ans en moyenne, c'est aussi que chaque mois passé pour eux est comme des années pour nous. Leur métabolisme est fait ainsi. Du coup un rat malade qui vit un mois de plus parce qu'il a été soigné, ce mois-là reste précieux, c'est beaucoup "un mois" sur une vie de rat. C'est comme ça que j'essaye de raisonner pour "relativiser" la perte de mes ratous.
Et comme le dit très bien
@titratouut, même ceux qui ont eu une vie compliquée et une fin difficile, au final ce qui reste en tête c'est principalement les bons moments.
Il faut plus ou moins de temps pour faire le deuil d'un animal (ou d'un humain), c'est très personnel à chacun. Certains d'entre nous sont "rodés", les pertes sont vécues comme faisant partie d'un cycle naturel, tristes mais inévitables et sont ressenties moins durement. D'autres personnes ont plus de mal à s'en remettre pour des raisons qui leur sont propres, et il ne faut pas forcer les choses, chacun gère la mort à sa manière.
L'acceptation et le fait de se rappeler des bons souvenirs sans ressentir de trop grande tristesse sont aussi le signe que le deuil est fait
Donc en résumé, tu ne sauras comment tu réagis que lorsque tu seras malheureusement confrontée à la situation. Mais le fait d'y avoir pensé avant te permettra peut être de prendre assez de recul pour pouvoir profiter quand même de toutes les bonnes choses qu'un animal apporte au quotidien, sans te laisser abattre par la séparation à la fin de leur courte vie.