J'ai du négocier des mois pour que mon ami ne m'autorise à avoir un rat. Male ou Femelle que choisir ? Je suis allée sur des forums, j'ai cherché, j'ai réfléchis. Un mâle, c'est posé, c'est chouette, c'est gros, ça fera partir le chat. Une femelle c'est plus vif, c'est plus joueur, côté tempérament ça m'ira mieux.
J'ai négocier encore, et un jour il a dit oui. Non, en fait il a fait mieux que ça. Il m'a dit : "Mon frère a une vieille cage à lapin, qu'il avait faite. Tu dois pouvoir la prendre." Ce n'était pas la cage parfaite, mais elle convenait pour commencer. Spacieuse, un grillage comme il faut. De quoi mettre des étages. J'ai pris le temps de la récurer, de la retaper avant de l'emmener.

Puis, je suis allée à l'animalerie à côté de chez nous. Là où je passais déjà des heures à vous observer dormir dans votre petite cage. Tous en tas, adorables. Ce jour là, mon ami me dit : "Tu prends une albinos ! Ca doit résister mieux, on les a sélectionner pour leur santé pas pour leur beauté, avant... quand c'était des rats de labo". Moi tellement contente j'ai dit oui, une blanche, une couleur, une autre. Qu'importait de toute façon ?

Dans la cage il n'y avait que toi de blanche. Déjà grande, tu attendais depuis longtemps que quelqu'un t'adopte. Adorable, tu es montée sur mon épaule de suite. Le temps que la vendeuse et moi fassions le tour pour prendre ce qu'il manquait : litière, biberon, bouchons. Tu avais peur, tu m'as fait dessus. Mais qu'importe tu étais déjà à moi.

Ce soir là, j'ai eu du mal à m'endormir. Le chat voulait jouer avec toi et passait son temps autour de ta cage. Je suis allée vérifier dix fois que tu étais bien, que tu pouvais pas sortir, que le chat pouvait pas t’attraper. Mais tu t'en fichais, tu voulais juste te planquer dans ta cabane. Ca m'a fait rire quand tu as échanger les bouts de papier journaux contre le sopalin dans la nuit. Et plus encore quand tu as tout virer dans la journée. Au bout de quelques jours, tu étais apprivoisée. En grandissant, tu as pris une couleur champagne sur quelques points de ton pelage. D'ailleurs, tu n'avais même pas les yeux rouges, mais rubis.

Une semaine ou deux plus tard, est venue Grifi, puis un an après Tafia. Tu as toujours été adorable avec elles. Posée, calme, grimpant sur mon épaule, courant partout aussi parfois. Tu étais le chef et faisais la loi sur les deux autres. Plus lourde qu'elle tu les renversais sans problème.

Intelligente, tu as vite compris que si je venais c'était pour vous sortir ou vous donner à manger. Tu as vite compris aussi que sous la noix il y avait une friandise. Alors que Grifi a toujours embarqué la coquille vide en laissant la graine sur la planche.

Je n'ai jamais eu de soucis avec toi. Affectueuse tu ne t'enfuyais pas partout pendant les sorties, tu restais avec moi.

Pourtant, j'aurai du voir que ça allait moins bien depuis quelques jours. Tu ne venais pas aussi vite pour prendre une friandise. Tu ne réagissais pas de suite à ton nom. Il faisait chaud, sotte que je suis j'ai mis ce comportement sur la chaleur. Tu mangeais, tu étais vive en sortie, tout devait aller bien. Tout allait bien ! Jusqu'à ce jeudi soir où tu ronflais. Jamais je ne t'avais entendu comme ça. Tu ne voulais pas que je te prenne. Je t'ai isolé malgré toi. Tes copines n'ont pas compris non plus. Elles n'ont pas arrêter de vouloir sortir de leur cage pour te trouver. Et toi, tu te battais pour respirer, je me battais avec toi, pour toi, ma première petite rate. Je t'ai nettoyé, puisque tu n'y arrivais pas. Je t'ai nourri puisque tu n'arrivais pas à manger, le mucus engluant ta petite bouche. Mais tu te battais ! Ce dimanche matin là, tu as eu des soubresauts. J'ai voulu te prendre, pour te calmer. Tu m'as mordu presque au sang. Tu le savais. Le chat aussi qui s'est approché de ta petite cage en te regardant fixement comme pour te rassurer. Quelques minutes après tu t'effondrais et moi aussi.

Adieu mon petit ange.