Alors que je pense à reprendre des rats, il me semble presque indécent de ne pas poster d'hommage à ceux qui, en leur temps, m'ont apporté joie et peine. Ils ont été tour à tour compagnons de jeu, confidents, victimes de mes erreurs et de mes maladresses, de faciles et joyeux compagnons de jeunesse.
J'ai découvert les rats au printemps 2003. J'avais alors 16 ans. Sortant de l'école, je suis allée me promener dans une animalerie et je suis restée scotchée devant un rat bleu US. Je n'avais jamais eu de rat ni aucune espèce de connaissance à leur sujet. Et pourtant, l'idée d'avoir un rat ne m'a plus quittée.
L'été arrivant, je suis partie en vacances avec mon frère aîné. C'est ce dernier qui m'a offert mon rat et ce malgré l'interdiction formelle de mes parents. A mon retour j'ai bien essayé de cacher la petite cage, mais Weeket a terminé chez le voisin sans droit de séjour. J'ai tenu tête à mes parents et ai obtenu que Weeket me reviendrait si je prouvais que j'étais capable d'être responsable et capable de le soigner correctement. En échange de quelques tâches ménagères quotidiennes, j'allais chaque jour chez mon voisin qui avait mon âge, pour m'occuper de Weeket. Il sortait de longues heures, nous allions nous balader dehors, et j'économisais mon argent de poche pour lui acheter nourriture, friandises et jouets à profusion. Je ne savais pas à l'époque comment fonctionnait un forum ni même l'existence de ce type de plateforme. Weeket vivait seul et sur copeaux... A mon anniversaire enfin, 4 mois plus tard, mon rat a pu passer le pas de la porte. C'était le début d'une véritable passion.
Mes rats _ 2003-2010
Il y aurait mille et unes anecdotes à raconter à leur sujet : Mogwai si petit, souffre douleur de la portée, opéré à 3 mois et demi et si exceptionnel que jamais je n'ai connu d'animal de qui je fus si proche, les sauvetages, les bébés de la maison, les sales bêtes comme Callan, Neera ou Anta que personne ne voulaient, les moches, les beaux, les quelconques et les exceptionnels. Et pour chacun une mort qui m'a laissé un goût amer.
Lorsque j'ai décidé de préférer mon couple à mes rats, que Coquecigrue le dernier des mâles s'est retrouvé seul et que je l'ai placé pour qu'il termine sa vie dans une troupe et non seul, quand à son tour la dernière femelle, Kilimanjaro a été adoptée à presque trois ans, le vide a été à la fois pesant et un soulagement. Plus de tumeur, d'avc, d'atteintes neurologiques, de paralysie, d'abcès. Pourtant je n'ai jamais réussi à me séparer de la volière.
Et cette volière, dans son papier de protection, prête à reprendre du service après 3 ans est à nouveau à la maison, sortie de son grenier de province. Merci à ces 28 compagnons de chaque jour pour m'avoir permis d'envisager aujourd'hui de nouvelles adoptions avec le sourire et des souvenirs positifs plein la tête.