Pourquoi je poste ceci... je ne sais pas moi-même. Peut-être pour laisser une trace écrite de ma chère et tendre sœur, mère... Edenia. Tu n'étais pas à moi avant. Kana et toi étaient des rates de mon ancien voisin. La première que je t'ai rencontré, tu m'avais mordu à travers les barreaux. Étrangement, cette rencontre a chamboulé notre vie. Edenia, ma douce... je me rappelle du jour où, ayant mes new rock aux pieds, je rentrai chez le voisin. M'installer sur une chaise de la cuisine, j'attends le sol couiner en bougeant mes chaussures. "Ben dis donc, la pluie a vraiment mouillé mes bottes!!" en fait, c'était toi xD je t'aimais.
Tu m'as pardonné et depuis, nous sommes toujours restées ensemble. Mon voisin vous a donnée à moi. J'ai pu te chérir. Tu étais toujours avec moi, me faisant des câlins et des bisous. A mes yeux, tu étais un gentil animal. Jusqu'à que je tombe gravement malade. Kaname et toi, êtes venus me réveiller, me mordre, me booster pour que je reprenne conscience. Edenia, tu es restée près de moi jusqu'à que je sois rétablie. Ta chaleur, ta tendresse restent gravées en moi à jamais. Edenia, tu m'as sauvé.
Toi et moi, on a vécu tellement de choses. Je me fiais à toi pour certaines personnes, tu m'as protégé. Tous les matins, tu venais avant que mon réveil sonne, tu étais une vraie mère, toujours près de moi, toujours ensemble. Ma vie était avec toi, dans tes yeux. Tu n'étais plus un rat, tu étais une mère, une sœur et même, celle que j'adorais. Pourtant, tu es tombée malade à ton tour. Tu avais déjà une maladie respiratoire chronique, on a pu toujours te soigner avant. Cependant, là, rien ne t'aidait. Les médicaments étaient inefficaces malgré les nombreuses visites au vétérinaire.
Tout cela, c'est ma faute. Moi qui t'avait toujours écouté, je ne l'ai pas fait là. Juste cette fois. Une personne venait sans cesse me tourner autour, tu ne l'aimais pas, tu me l'avais fait comprendre. Et moi, idiote, je me suis mise avec cette personne pensant qu'elle n'était pas comme les autres. Cette personne, après ta mort, m'a fait énormément de mal, pire que tout ce que je pouvais imaginer.
Pendant un mois, tu agonisais. Tu maigrissais. Tu ne mangeais plus. Tu ne buvais plus. Et là, quand je pensais que tu commençais à aller mieux, le samedi et le dimanche, on est restée toutes les deux, comme avant. La nuit du 3, tu ne voulais pas dormir avec moi, tu tombais, tu faiblissais. Tu te calais sur mon bras. Toute la nuit, j'ai à peine dormi, je t'entendais en train d'agoniser. Le matin, avant d'aller travailler. Ce fut le drame. Ma belle... tu étouffais. Tu ouvrais la bouche en tirant la langue. Tu courais, tu voulais te cacher. Oh, ma Edenia! Ne savant pas quoi faire, j'ai réveillé mon voisin qui t'a prise et t'a emmené chez lui.
Il est revenu quelque temps après. Je lui ai demandé de me dire quand Edenia irait mieux. Il m'a regardé et m'a tiré par le bras sans un mot, m'emmenant chez lui. Il a retiré la couverture... Tu étais là, inerte, crispée dans un espèce de hurlement. Toi, si belle, tu avais la langue tirée, les dents pointant en avant. Tu étais partie. Me laissant seule. Mon cœur s'est brisé. Je t'ai pris dans mes bras. Tu étais encore tiède. J'espérais entendre ton corps, voir tes flancs bouger. Non, rien. Je voulais que cela soit un cauchemar. Non. Et c'est ma faute. Si je t'avais écouté, tu serais encore là. Edenia. Ma vie n'est plus comme avant sans toi, sans cette mort horrible et injuste. Tu n'es pas décédée de ta belle mort. Je veux te rejoindre un jour. Ma tendre Edenia... J'aurai donné des années de ma vie pour te sauver. J'ai toujours aussi mal depuis ta disparition. C'était le 4 août 2010.