Très dur d’écrire ce post…encore plus dur de le plublier...
Ginkgo est parti le 4 décembre dernier. J’ai, encore maintenant, du mal à m’en rendre compte. Rien que de penser à lui, je pleure à chaudes larmes. Peut-être que lui écrire ce texte en hommage me permettra de mieux accepter sa disparition.
Ginkgo est né le 10 juillet 2007, d’une maman albinos et d’un papa tout nu. Il avait beaucoup de frères et sœurs (combien, je ne m’en rappelle plus). En tout cas, ce fut le dernier à quitter ses parents, après quelques épisodes qui je pense ont joué un rôle sur son caractère très indépendant, le genre « arrête de me faire des caresses si j’en ai pas envie ». Il est arrivé chez moi à la fin du mois de septembre 2007, et ce n’était déjà plus du tout un raton ! Il était si peureux, si craintif. Combien d’heures de patience a-t-il fallut avant qu’il ne commence à me faire confiance, à accepter que je le touche, que je le porte, que je lui raconte tous mes malheurs au creux de l’oreille !
Ginkgo a passé sa vie tout seul, avec son humaine pour seule amie, mais malgré tout je n’ai jamais eu l’impression que la compagnie lui manquait. Peut-être que je me trompais, qu’il cachait bien son jeu ? En tout cas, il n’a jamais eu à ce propos un mot plus haut que l’autre.
On a bien voyagé tous les deux, en tram, en train, en voiture, on en a entendu des vertes et des pas mûres sur la saleté, l’agressivité, les maladies des rats, mais on s’en moquait, on était bien tous les deux.
A la maison, tout le monde t’aimait bien, même la patronne, au fond, j’en suis sûre, même si selon elle tu aurais été plus beau sans ta queue ! La sœur aussi elle t’aimait bien, tu étais son « petit chef » ! Quand au papa… il a pleuré en creusant la terre, tu sais.
Quand tu es arrivé, tu étais bien gris, mais tu as vite déteint, pour devenir un gros pépère tout blanc ! Avec l’âge, tu devenais plus sage, tu ne courrais plus partout comme tu le faisais avant. Tu t’allongeais près de moi (pas trop près, quand même), et tu t’endormais.
Tu m’as fait quelques frayeurs, entre les pattes coincées dans les barreaux de ta cage quand tu montais tout en haut, ou les fois où tu boitais et où je ne dormais pas de la nuit… et puis finalement, ça finissait par passer, au bout d’une ou deux journées.
Ce fameux jeudi de décembre, tu n’étais pas sorti de la maisonnette de la journée. Je trouvais ça étrange, mais quand je t’appelais, tu me montrais ton museau, alors je pensais que tout allait bien, que tu étais un peu fatigué. Je suis sortie ce soir là, et je m’en veux encore aujourd’hui. Si j’étais restée tranquillement à la maison, j’aurais été là pour toi… Mais quand je suis rentrée, que j’ai allumé la lumière et que je t’ai vu allongé dans la litière, j’ai d’abord cru que tu dormais, parce que tu avais l’air tellement paisible mon chou. Quand je t’ai appelé, tu n’as pas bougé, et là j’ai compris que tu ne bougerais plus jamais. Allongé sur le flanc, les yeux mi-clos, tu étais parti retrouver tes copains sur le nuage. J’ai tellement pleuré quand je t’ai pris dans mes bras, quand je t’ai mis dans cette boîte et que je l’ai refermé pour ne plus jamais l’ouvrir. Je m’en voulais tellement de t’avoir laissé. J’aime penser que tu as attendu que je sois partie pour t’en aller. C’est tellement triste.
J’ai pris le train avec la boite, qui contenait ton petit corps froid. Je t’ai ramené à la maison, la vraie maison, parce que comme ça, je pourrais toujours revenir te voir, même dans de nombreuses années. Il faisait nuit et il pleuvait, quand le père a creusé le trou. Après que j’ai déposé la boite, tout au fond, il a bien fait attention en remettant la terre, tout doucement, pour ne pas faire trop de bruit, pour ne pas te heurter, et je le remercie pour ça. Ca peut sembler bête…
Difficile de voir ta cage toute vide, de rentrer le soir et de n’avoir personne à saluer. Tu m’avais toujours tenu compagnie depuis que j’étais étudiante, et tu n’es plus là. Je te remercie pour les deux années et quelques qu’on a passé tous les deux. Tu me manques. Je t’aime mon ratou.
(désolée pour le pavé)
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Ven 29 Jan 2010, 23:56
