Je me permets de nuance car, avant d'avoir mes ratounes j'aurais été 100% d'accord avec l'idée de ne pas retirer la cabane. C'est leur planque, leur dernier bastion, pas touche ! Jusqu'alors je n'en avais jamais ressenti le besoin avec les différents rongeurs que j'ai eu par le passé. Mais avec elles ce fut différent... Et je n'ai pas l'impression que c'eut été catastrophique, mais plutôt que ça a débloqué la situation qui était quasi au point mort.

Pour développer : mes 2 premières louloutes sont arrivées tout droit d'une animalerie. Arrivées à la maison, installées dans leur nouveau chez elles, je leur ai laissé la boîte en carton avec sopalin dans laquelle elles avaient voyagé pour ne pas les livrer dans un monde parfaitement inconnu ne portant pas leur odeur. Puis, je les ai laissé tranquille. Bon, je ne me rappelle pas exactement de quand j'ai retiré le carton (le lendemain je suppose), mais en tout cas elles ont ensuite eu comme seule planque... Une bac à litière d'angle (elles dédaignaient complètement le sputnik et le hamac me semble, faute d'en avoir jamais eu surement) retourné avec un coin coupé pour qu'elles puissent s'y cacher.
Avec le recul je me demande si ce n'était pas trop isolant du coup (pas de contact visuel, sons amoindris) mais je n'ai pas rencontré ce même soucis avec les affreuses qui ont suivi donc je n'ai pas pu constaté de différences en agissant différemment.
Donc, la "cabane"...Elles n'en ont pas bougé, quand j'étais là, pendant 2 (ou 3 ?) bons jours. Un brin perplexe (souris, octodon, gerbilles... Ils exploraient sans problème ces lascars-là. Qu'est-ce donc que ces rats qui ne pointent même pas le museau à l'entrée de leur planque ?), j'ai cherché et lu que retirer la cabane pouvait être une possibilité pour les faire s'habituer à leur environnement. Si c'est le mot "forcer" qui dérange, il me semble qu'il y a une nuance à apporter entre une main qui envahit le territoire (plutôt direct) et le fait d'enlever la possibilité de s'isoler à 80% de l'extérieur, dans le but de les accoutumer à un environnement totalement inconnu (plus 125 bestioles qui font leur vie autour, plus XXX humains qui passent devant la vitre, juste une 2 pattes pas belle et qui fait chier à piquer la planque).
C'est seulement à partir de ce moment là que j'ai pu constater une évolution. Je suis passée d'une absence totale d'interaction à des contacts visuels (je ne me suis jamais autant sentie surveillée... Ou prise en flagrant délie de voyeurisme) et sonores puis, avec le temps, des contacts physiques, à force de leur présenter ma main (sans puis avec friandises), de les laisser sortir sans bouger d'un iota, en les laissant me monter dessus sans chercher de suite à les toucher, etc. Vu à quel point elles sursautaient au moindre bruit ou mouvement au début, j'ai vécu un certain temps au ralenti en leur présence... Puis j'ai pensé qu'il faudrait bien qu'elles s'y fassent (je ne suis pas un caméléon géant). Au bout d'un mois, un moins et demi, plus de sursauts.
Question confiance, cela s'est fait au fur et à mesure de l'apprivoisement (évoqué plus haut), sans que je ne ressente le moindre traumatisme (jamais de morsure à sang, les pincements les plus forts c'était pour éviter de se faire piquer la gourmandise (compote + bout du doigt) par les copines qui rappliquaient) et au bout de ces 4 mois je me retrouve avec des ratounes qui me couvrent de bisous (je peux récupérer ma main s'il te plait ?) régulièrement, se laissent bien manipuler (avec des variations selon les caractères) et ont même appris à venir (friandise powa !).

Et, maintenant que j'y pense, je crois que je n'ai jamais cherché à les saisir pour les faire sortir. Y avait juste des friandises qui les attendaient dehors me semble. Maintenant elles s'accrochent à la porte quand je rapplique ("Abaissez le pont-levis !" "Chef, y a les rattes accrochés dessus." "Pas grave, elles vont v'nir avec." *déversement de rattes imminent*)


Tout ce pavé mène à quoi ? Que le contact indirect est la méthode la plus safe pour les habituer à nous, y mettre la main c'est tenter la morsure si le loulou a pas confiance Que dans le cas de mes rates d'animalerie flippées, ça ne les a pas traumatisées de ne plus avoir de planque pendant 2-3 jours. Je crois que, enlever la cabane, ce n'est pas tant faire qu'elles ne se sentent pas en sécurité où que ce soit que de les amener à comprendre que ne pas avoir de planque ne signifie pas qu'elles vont se faire attaquer pour autant. Elles sont dans leur cage, elles sont protégées. Dehors c'est rigolo, dedans, c'est la maison, et la cabane/le sputnik/le hamac, c'est le dodo.
Accessoirement, le bac d'angle retourné avec un trou, c'est une cabane pourrie, il est bien plus utile comme bac d'angle. Merci Cap'tain Obvious.

Après, pas oublier que chaque cas est différent et demande une capacité à s'adapter à l'animal en face de soi.