Je commence à écrire sans savoir vraiment quoi dire, peut être un roman ou bien seulement une phrase.
Peter et Charlie était deux frères issus d'un élevage, mes deux premiers et surement les deux derniers.
Comment se fait-il que des être si petits, si différents de nous puissent avoir un tel impact dans la vie, dans le cœur d'un Homme ?
Du moins, dans le mien.
Peter était de couleur crème, très câlin, ce regard si innocent et en même temps si naïf, en totale confiance depuis le premier jour.
Charlie, lui de couleur gris foncé, très malin, solitaire, d'une curiosité folle, et très craintif avec tout ça, depuis le premier jours.
Peter pouvait rester des heures à coté de moi à se faire caresser. Chose que j'ai pas assez faite, quel regret affreux aujourd'hui.
Charlie était plus dans l'exploration, il ne pointait le bout de son nez que lorsqu'il entendait le code, synonyme de grignoter. Lâchant le fil rongé du énième chargeur de téléphone, déterminer à devancer Peter pour lui prendre aussi sa part.
"Dégage Charlaye ! T'es vraiment un crevard, tu laisserai mourir de faim ton frère !"
Ces paroles dites plus d'une centaine de fois, n'étaient pas complétement fausses finalement. Ce fameux 3 octobre 2013, ouvrant la porte découvrant Pit, inerte sur le sol, et un Charlie sans aucune réaction, continuant sa petite vie, lui marchant dessus.
"Charlie, t'es vraiment un e****é !"
Quelle tristesse, quelle émotion. Tu pars comme ça, après deux ans et demi sans que je puisse te dire au revoir.
Enterré dans le jardin, j’espère qu'il repose en paix maintenant. A bientôt là haut Pit.
Presque que trois semaines s'écoulent sans Peter, Charlie continu sa petite vie de pépère à la retraite, puis la semaine passée son état décroit, il s’amaigrit, commence à avoir les pattes arrières douloureuses, perd son appétit. Je m'attend alors au pire, mais il reprend sensiblement du poil de la bête le jour suivant. Et puis rechute. Charlie qui traverse le couloir malgré son état, vient au pied de mon lit, il me réclame, lui si solitaire, anti-calin. Charlie tu viens me dire au revoir. Trois heures sur mes genoux, immobile, e fixant dans les yeux, respirant difficilement, te caressant lentement.
"Ça va aller mon Charlie."
Un petit couinement, sa patte qui se contracte, sa tête qui tourne d'un coté violemment, sa bouche ouverte, mes larmes qui l'éclabousse, puis un dernier couinement. Une attaque que je voulais vivre à sa place.
Il est dans la pièce d'en face, je dois l'enterrer, quelle affreuse sensation.
Seulement trois ans pour des êtres si merveilleux, quelle bêtise.
Deux frères complétement différents, mes deux petits frères.
On se reverra là haut.
Peter ../04/2011 - 03/10/2013
Charlie ../04/2011 - 30/10/2013
Peter, le 18 septembre 2011
Charlie, le même jour
Les deux, le 25 juillet 2013
Ha la la, je vous aimes..