Janvier 2012 : Les fêtes de noël approchent, mamie s'en vas du coté du mans pour vous récupérer, toi, tes deux frères et tes deux sœurs. A votre arrivée vous êtes adorables, vous bouilles nous font littéralement craquer. Le début d'une belle histoire nous pensons ... Il faut dire que nous avons complétement fondues sur ta fratrie, et vous êtes arrivés à 5 (rien que ça !).
Les problèmes ne tardent pourtant pas à arriver. Peu de temps après votre arrivée ton frère qui est chez Cory ne va pas bien, apathique, il a le ventre gonflé et ne bouge plus. Je file la bas le plus vite possible, à mon arrivée il ne réagit déjà plus et ma Cory est en pleure, caressant le petit corps inerte qui repose sur ses genoux. Mais Purple respire toujours, alors on attends, on le couve en espérant que ses souffrances s’arrêtent vite, mais inlassablement, respiration après respiration, il s'accroche à la vie. Alors vient la décision la plus dure qui soit, s'armant de courage sa nouvelle maman bouche délicatement son petit nez, et entre deux larmes, voit son petit protéger nous quitter.
Et il n'en resta plus que quatre ...
Après ça le doute nous envahi, on cherche à comprendre, on se renseigne, et le pot aux roses est découvert. Vous êtes plus que consanguin, et de sales problèmes trainent sur votre famille. Erreur de ratouphiles débutantes, nous n'avons pas regarder votre géné, nous avions craquées point. Votre naisseuse rejette la faute sur nous, disant que nous avions mal fait la transition alimentaire. Mouai ...
Reste donc Aili, Aiko et toi chez moi, et Harper chez la maman de Cory. Très vite Aili montre des signes étranges, certains jours ses yeux sont tout collés et sa face gonflée, sa passe en quelques minutes à chaque fois. On s'en fou on l'aime quand même notre puce.
été 2012 : Vous avez un peu plus de 6 mois, tu nous déclare un streptocoque carabiné. Alors on t'isole, on te soigne, et toi tu te bats pour rester auprès de tes humaines. Tu guérit et reprend ta ptite vie avec ton pote Merlin qui nous quittera peu après d'un coup de chaleur, un fois de plus ce sera toi le plus battant des deux, luttant jusqu'au retour de tes ptites humaines.
Automne 2012 : Je rentre un soir et ta soeur Aiko est sans vie dans la sputnik. On ne saura jamais ce qui s'est passé.
Et il n'en resta plus que 3 ...
La vie continue, avec ses hauts et ses bas. Toi tu reste fidèle à toi même, gentil, calin, tendre avec les copains, le ratou parfait si ce n'est cette peur permanente pour moi que tu me déclare un autre soucis de santé.
Mars 2013 : nous nous battons contre une sale épidémie. Toi, miraculeusement, tu passe au travers, tu réconforte les copains, et tu sèche mes larmes à chaque départ. Tu es courageux Petit Père, et si tu es malade tu n'en laisse rien paraitre. Un matin, peu après la fin de l'épidémie, ta sœur Aili réclame à sortir, elle d'ordinaire si discrète fait tout pour attirer mon attention, alors je comprends et je la prends avec moi. Elle partira la nuit suivante, dans son bac d'angle préféré, entourée de ses copines.
Et il n'en resta plus que deux ...
Il y a peu tu présente un sale abscé derrière l'oreille, je te soigne comme il faut, ca s'en vas. Mais il revient rapidement, alors on resoigne, encore et encore. Toi tu continu de vivre comme si de rien n'était, tu mange, tu bois, tu joue avec les copains, et vient chercher tes papouilles quotidiennes. En sortie tu courre, tu joue, à te voir tu semblerais presque en bonne santé. Et puis ta face gonfle, l'abces s'est transformé en trou vraiment pas beau. Je n'attends plus qu'une chose, pouvoir t’emmener chez le véto, lundi j'aurais pu, lundi tu aurais pu partir sans souffrances. Mais le sort en a décidé autrement
Ce soir tu es venu manger ta portion de frais, comme tout les soirs, et lorsque je suis remontée dans votre pièce tu étais sans vie. Je ne saurais dire si le sentiment que j'ai ressenti était de la peine ou du soulagement, un peu des deux je crois. J'ai mal car tu es parti, car je ne verrais plus ta jolie bouille et tes grandes oreilles en feuilles de chou, mais je suis soulagée aussi, soulagée que tu n'ai plus mal, que tu sois parti rejoindre les autres partis trop tôt. Papouilles les pour nous, dis leur qu'ils nous manquent, qu'on ne les oublis pas, et que quoi qu'il arrive vous resterez toujours dans nos coeurs, vous resterez de ceux qui, dans le bon comme dans le mauvais, auront marqué nos vies <3
Et il n'en resta plus qu'un. Le mois prochain vous auriez eu deux ans ...
Adieu petit père, soit heureux et libre là haut, soit libéré de toute souffrance. Je t'aime petit père, et je t'aimerais toujours <3