Beaucoup de mal à m'en remettre, et a en parler surtout. Je n'ai pas eu d'animaux à moi avant les rats, et les miens ont toujours été plutôt épargnés par la maladie. Ce n'est pas la mort qui me choque, mais les dernières semaines de vie : forcer mes compagnons à prendre leurs médocs, les aider à manger, à se laver. Les savoir isolés de leurs copains dans un état dégradant, incapables de marcher normalement, de simplement relever la tête.
Et en même temps, j'ai aussi conscience que ce sont des moments privilégiés. Il n'y a plus que nous deux et un dernier combat. C'est vraiment stupide et égoïste de ma part, mais je suis rarement aussi calme et proche d'eux que dans ces moments là. Ils perdent leurs armes les unes après les autres, on les sent se révéler. Alors oui, j'suis un petit con craintif, j'aime pas que tu me touches, non non lâche-moi-tout-de-suite. Mais là, maintenant, je vais bientôt mourir donc je te fais un bisou. Un vrai, le premier réel geste d'affection envers toi.

Et ça me tue.


Trust, Never Trust. Je t'aime.

C'est ça le pire je crois avec les rats, c'est pas forcément les moins faciles au quotidien qui sont au final les moins attachants, c'est juste différent avec eux mais certainement pas moins fort...

Mon Pousse-Café était une vraie teigne, castré pour territorialité, mordeur, il ne voulait pas qu'on le touche, il faisait rouler la peau de son dos quand on essayait de le caresser. Il voulait tout faire tout seul, même paralysé du train arrière il grimpait encore à ses barreaux juste à la force des bras, et nous mettait des coups de boule si on essayait de l'aider en soutenant ses fesses. Il avait un mental d'acier, il ne savait pas baisser les bras. Le jour de sa mort, il a insisté pour venir sur mes genoux, y a dormi, m'a léché les mains, m'a fait comprendre qu'il voulait que je reste avec lui. C'était la première fois de sa vie - j'ai donc vite compris que ce serait aussi la dernière. Il est venu me demander de l'aider à partir, parce qu'il ne savait pas lâcher l'affaire tout seul. Ce jour-là, j'ai compris qu'il savait, depuis le début, que j'étais là pour lui. Que j'avais cru qu'il vivait seulement à côté de moi, alors qu'il avait vécu toute sa vie avec moi. L'émotion que j'ai ressentie, je la ressens encore, et toujours aussi forte, deux ans après, et je la ressens à nouveau quand tu évoques Trust. Oui, comme dit Lorien, c'est pas forcément les moins faciles qui sont les moins attachants, et ce n'est pas moins fort, au contraire : parce qu'on a écrit une histoire avec eux, une histoire qui n'était pas donnée toute cuite d'avance, mais qu'on a gagné à deux. C'est vrai, parfois, c'est un combat.

Je pense à toi, Renarde, et à Trust.

Je suis très triste pour toi, Renarde, et pour cette histoire qui prend un point final bien trop vite.
Qu'il coule des jours heureux là-haut.

Beaucoup de courage, bon voyage à ton Loulou ..

RIP petit père..

On s'attache autant, voir souvent plus, aux animaux qui ont une petite faille, un petit quelque chose pas toujours facile au quotidien mais qui font ce qu'ils sont..
Et il est vrai que très souvent avant de partir vers leur nuage, ils se dévoilent à nous.. peut être une façon de nous dire qu'ils savaient qu'on les aimaient..

plein de courage..
on pense fort à toi..

Plein de courage Renarde, c'est toujours très difficile de perdre un de nos petits compagnons, aussi distant ait-il été dans sa vie : on se rend forcément compte à un moment qu'ils éprouvent un attachement profond et sincère pour nous, et que c'est réciproque, quand bien même ça n'aurait pas été évident à première vue

Je suis certaine que ton Never Trust a été très heureux avec toi, il ne savait peut-être pas l'exprimer, mais tu lui as offert une superbe vie, et c'était son petit cadeau d'adieu pour te dire que votre histoire en valait la peine.
J'espère qu'il se repose bien maintenant, je pense fort à toi et à ton petit ange envolé trop tôt

plein de bisous...

et merci pour tout a never trust