Alors, je vais te faire partager mon expérience, un peu similaire à la tienne...
En juin dernier, un de mes ratoux a eu du jour au lendemain, je devrais même dire, d'une heure, à une autre... la figure déformée par un abcès sur la joue. Au début, c'était localisé sur le coté, puis ensuite un peu plus bas.
Bref, mon Jean My ressemblait à Elephant-Rat... ^^
Je l'ai amené chez le vétérinaire, qui m'a confirmé qu'il s'agissait d'un abcès, il l'a anesthésié, puis lui a enlevé le pu... J'ai eu des médocs à lui donner, et en quelques heures, c'était de l'histoire ancienne.
Mais un mois plus tard, rebelotte... Nouvel abcès, au même endroit. Nouvelle anesthésie, nouveau curetage, encore des médocs... Je l'ai surnommé Survivor, car malgré les interventions, il a toujours gardé la pêche... Le vétérinaire a commencé à me parler d'une tumeur sous l'abcès... etc. Effectivement, malgré le curetage, la joue était encore gonflée.
Une semaine après, l'abcès se reformait de nouveau... J'ai décidé d'aller dans une clinique spécialisée, car le pauvre, ca commencé à faire... Encore une anesthésie, un curetage... Apparemment, lors de la précédente opération, tout le pu n'avait pas du être enlevé, j'ai donc récupéré mon Jean My, dégonflé, et en forme
Le vétérinaire a laissé un petit trou, afin que l'on puisse nettoyer, pour éviter une récidive rapide.
Fin du mois d'aout, donc quelques semaines plus tard, l'abcès refait son apparition... Avec mon compagnon, on commencait à vraiment s'inquiéter de tant de récidives à la suite, et en plus, 3 anesthésies en même pas deux mois... Lourd pour un ratoux de presque deux ans.
Mais Jean My, qui était aussi le plus sociable de nos rats, s'accrochait, et semblait bien moins inquiet que nous...
Cette fois ci, nous sommes retournés à la clinique spécialisée, et le vétérinaire, nous a proposé d'aller voir derrière l'abcès ce qu'il se passait... Car qui dit abcès, dit infection quelque part, et malgré tous les traitements, rien y faisait... Il nous a dit qu'il allait procéder au curetage, et qu'ensuite s'il voyait que la source de l'infection était opérable, il opérerait, sinon il laisserait comme tel, et nous donnerait le choix de la suite...
Le soir, je rappelle la clinique, le vétérinaire avait trouvé une infection des glandes salivaires profondes, il a donc opéré, et durant l'opération, s'est aperçu qu'il fallait gratter profond, et ne pouvait plus arrêter l'opération en cours... Mon ratou s'est réveillé après cette lourde opération, j'étais rassurée, je voyais enfin la fin du tunnel...
Il m'a dit qu'il le gardait pour la nuit, afin de lui prodiguer les premiers soins, et de le laisser un peu sous morphine... J'ai bien évidemment accepté, je préférais que mon Jean My soit en sécurité. Lendemain matin, à 8h, nous avons reçu un coup de fil, notre Loulou s'était éteint pendant la nuit...
Coup dur, trés dur... Après l'espoir, je suis tombée de haut... Même trés haut. Beaucoup de larmes, de questions, de "est ce qu'on aurait du le faire opérer"... et j'en passe. Nous sommes allés le chercher pour l'enterrer dans notre jardin, j'ai pu voir l'ampleur d'une telle opération, et discuter avec le vétérinaire.
Il n'en revenait pas lui même, était désolé, mais ne regrettait pas son opération... Il nous a expliqué que vu l'infection, il devait souffrir, et que nous avons, lui comme nous, voulu le sauver en essayant de le soigner. S'il n'avait pas subi cette intervention, il serait partit quelques semaines ou mois plus tard, avec souffrance... Alors, bon...
Bref, tout ca pour dire, que c'est une opération délicate, vraiment, notre loulou était robuste, on avait même pas imaginé son départ si soudain... C'est un choix à faire. Tu peux commencer par essayer des traitements : antibios, anti inflammatoires... Et ensuite, si rien y fait, tu es la seule à pouvoir prendre cette décision.
Mon expérience n'est pas trés positive, mais il ne faut pas en faire une généralité, peut être qu'ici certains ont fait la même opératon, et ont connu une réussite.
Avec le recul, je ne regrette pas, il me manque, c'est certain, mais je ne pouvais égoistement, le garder avec de telles souffrances pour lui... Et pourtant, ces souffrances, il les masquait bien...