Tout se passait bien, nous vivions simplement entre nos longues siestes, nos jeux de dominance, et les visites des filles, qui passaient sur la cage pour nous voir de temps à autre.
Un jour l’une d’entre elle vint nous rendre visite alors que le maître nettoyait notre gamelle. Ce fut ma première fois. Et ce ne fut pas désagréable. J’ai depuis ce jour, toujours été les voir lors de mes sorties, je passais parfois des heures à échanger avec elle au travers des barreaux.
Et un soir on me présentât Ney, un coup de folie passager passé par la tête de l’humain ? Qui sait ! Je ne me suis pas fait prié, elle était partante, et moi ne me le demandez pas, je suis un mec après tout .

Quelque semaine plus tard, les deux rencontres ont portées leurs fruits. Vous auriez vu la tête qu’a tirée père à ce moment-là. Si il a souvent tendance à être sure de lui, parfois même trop, là il était complètement dérouté.

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Il a quand même fait avec sous les bons conseils de Sweepy il a même rejoint une communauté d’amoureux de mon espèce.
Il m’a présenté mes enfants. Qu’est-ce que je pouvais bien en faire de ces trucs ? Ils nous ont rejoint dans notre petit palace, et se sont amusés à nous imiter.

Certains partirent dans leur nouvelles familles, et d’autres restèrent avec nous. Il y avait alors Pile, Face, mon plus petit fils Poucet, Kirin et Tor.

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Le groupe s’étant agrandit, nous avons bénéficié d’un plus grand espace de vie également .
Bien qu’il y ait eu ces gros changements, la routine est très vite revenue, avec moi pour chef la troupe s’est toujours très bien tenue.

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Un jour l’humain m’a annoncé que je rencontrerai de nouveau des filles, moi qui avait évité de devenir un reproducteur de masse, je me suis retrouvé promis à deux nouvelles concubines pour quelque jours. Il y avait Rima et Lully. Comme les autres et malgré leurs airs rebelles l’affaire fut vite régler. Ne vous moquez pas de mon endurance >_< au moins je vise juste.

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Quelque temps plus tard, Spot est venu nous rejoindre.

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J’avoue d’ailleurs ne pas savoir d’où vient son nom par contre. Il passait son temps à couiner quand Kirin l’approchait et ça nous agaçait tous, mais il fin par la fermer et la paix est revenue dans notre petite famille, qui était alors déjà bien grande.

Face nous a quittés, pour aller rejoindre les filles quelque temps plus tard. Il semble que monsieur suite à un excès d’agressivité, ait eu le droit à un traitement de faveur.

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Quelque temps plus tard Shine nous a annoncé que nous irions à l’animale expo, ma petite famille moi-même et les filles.

Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu pour moi.

Un soir de sortie, je me suis ouvert.

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Le lendemain je suis chez le doc et me fais opérer dans la foulée.
Le diagnostic est peu optimiste, la chair a nécrosé, et les risque de septicémie est présents.
L’opération passe, et je me réveille sans même être affecté par ce qui vient de se passé. J’arrache les fils qui me gênent, l’assistante vétérinaire me gronde, on me mes agrafes.
Ça gratte et ça me gêne, je décide de retirer les agrafes, et hop j’hérite d’une collerette -_-déjà que je suis dumbo, j’ai vraiment l’air bête avec ça.

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De retour à la maison, père me met un corset, c’est vraiment pas pratique ce truc, je peux même plus me nettoyer correctement, l’avantage reste quand même qu’on me retire cette foutu collerette et je peux de nouveau manger facilement.

Je suis mis seul dans une cage, et ne sors même plus autant qu’avant, Shine a peur que le fait de trainer ma plaie par terre puisse me gêner, et il veut limiter mes mouvements pour que je cicatrise vite.

Puis les soins commencent, matin et soir, nettoyer la plaie, mettre de la pommade. Je lèche les mains de l’humain pour lui dire d’arrêter, il me dit "Chut allé ça va aller j’ai presque fini".

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Hélas ma plaie ne se referme pas comme elle le doit.
Du pus, encore et encore, cette odeur de putréfaction planant malgré les efforts et les soins, mais je tiens le coup, ça ne durera qu’un temps et je ne me laisserai pas aller.

Un mois passe, la plaie se referme enfin.

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Victoire ? Non en aucun cas, un abcès se développe en moi, je le sens, plus encombrant chaque jours, le maître dit qu’il faut opérer si les médocs ne font pas effets.

Il prend rendez-vous mais la veille de celui-ci, l’abcès perce ma peau, et se vide presque complètement dans la cage comme pour lui donner raison.

L’opération passe, et on recommence les soins, encore, matin et soir, quel situation étrange, je devrais être en train de courir avec mes fils et de jouer avec eux, et je me retrouve enfermé à cause de cette saloperie.

Ma plaie s’infecte de nouveau, Michaël fait preuve d’un grand calme malgré tout, j’en viens à l’aimer encore plus, il me parle, me garde prêt de lui me sert des bons petits plats, mais je le vois bien dans son regards, il fatigue.

Le jour du rendez-vous, après analyse, je dois rester sur place pour être soigné de manière plus complète et soutenu. Il me caresse et me dit à bientôt, serait-ce un éclair d’hésitation qui pointe le bout de son nez ? Je le sens, mais je n’abandonnerai pas, pour lui, pour moi.

Quelques jours plus tard les choses s’améliorent, ma plaie doit encore être traitée matin et soir, mais ça va mieux.

Père a trouvé un compagnon nommé Teasty Cool pour me soutenir. Il est jeune et plein d’énergie, ça fait du bien au moral.

J’hérite du titre Alpharius un autre nom de guerrier. Père et fier de moi de mon combat, c’est ce qu’il attend de moi et je fais de mon mieux.
La paix revient.

Ca ne dure qu’un temps.
J’apprends que Ney ma seconde concubine est partie, et la paie à peine refermée, un autre abcès voit le jour.
Un coup du destin, histoire de briser un peu plus cet homme qui veille sur moi. Cette fois je suis pris en charge directement, pas de traitement, on m’ouvre et on retire ce qu’il faut.

Un air de déjà vu plane, mais je n’abandonne pas. Jamais. Il le faut.

Poucet, mon fils qui était venu se joindre à Teasty et à Moi depuis quelque jour, nous quitte. Mon pauvre fils.

Une semaine plus tard Shad s’en va également. Elle part éclairer le chemin, et je sais que je vais les rejoindre sous peu.

Ma mort approche, pourtant je ne peux m’y résoudre, je n’arrive plus à bouger, mais je ne suis pas seul, père veille sur moi, et me murmure qu’il est fier de mon combat, qu’il est heureux de m’avoir, et qu’il ne m’oubliera jamais. Que mes fils auront aussi des fils et surtout qu’il ne m’oubliera pas.

Ça laisse un gout amère dans la bouche, quatre mois, quatre mois que je me bas. Ces paroles sonnent comme un adieu. Mais je ne peux pas abandonner.

Il me tend la main, me prend au creux de ses bras et me caresse pendant des heures. Je le lèche en retour. Mes derniers efforts, je n’arrive même pas à boire ni à manger, pourtant je continu de le lécher pour le rassurer.
Il sert les dents, mais ne craque pas, il veut me faire honneur.

Finalement nous retournons chez le vétérinaire. Ils parlent de me faire partir.
Michaël reste avec moi. Je sens une piqure, ça fait mal et je lui mords la main. Les secondes passent, celles-ci se transforment en minutes. Je sens que mon corps s’engourdit peu à peu. Puis je sens une autre piqure traverser mon thorax et venir se ficher dans mon cœur.

Aujourd'hui, le 7 février 2012 un cri m’échappe.


Adieu Alpharius. Je suis heureux de te connaitre. Et tu me manques.