C'est peut-être mal écrit, fautes, mais vraiment je n'y arrive pas autrement ce soir..
Ce soir je voulais enfin mettre des mots sur ma souffrance.. Je parle donc de toi.
J'attendais de t'avoir depuis mes 12 ans, j'ai attendu mes 18 pour connaitre enfin l'aventure et la chance d'avoir des ratous... Après des recherches pendant des jours, j'avais enfin trouvé les deux puces qui allaient m'accompagner quelques années de ma vie.
Tu étais bleue, avec des gribouillis blanc sur le ventre, comparée à ta soeur elle, toute bleue. Vous étiez impossibles à reconnaître pour tout mon entourage, mais moi je ne voyais que des différences.
Quand tu as eu 5 semaines, je t'ai ramenée comme un trésor chez moi. Tu étais mon trésor, tu étais minuscule. Mais bedonnante, et j'ai cru tout de suite que tu étais pleine. J'en ai fait des cauchemars ! Je t'appelais la nympho, et je t'en voulais intimement au fond de risquer de me retrouver avec 20 petites crottes aussi gogoles que toi. J'avais même posté ton bidon sur un forum. Après des jours de préparations et de nuits enflammées de millions de ratons envahissants la cage, tu m'avais en fait, fait une grosse blague. Tu étais juste une gloutonne.
Un autre épisode qui a marqué toute la suite de notre histoire d'amour, était un accident. Tu jouais comme une folle avec ta soeur sous les draps et moi, complètement gaga de vos chamailleries, j'ai soulevé le drap trop violemment et toi tu t'étais accrochée, à ce drap. Le vol plané fut amorti, tu ne t'es décroché qu'au dernier moment, de quoi te sonner un bon coup.
C'était la peur de ma vie, j'ai cru être un instant assassine de ratoune. Toi tout allait bien. J'étais tellement mal et coupable de ce qui aurait pu t'arriver de pire, que tu es devenue à partir de cet instant la reine la plus choyée des ratons du monde. J'ai aussi toujours eu un doute concernant la perte d'une ou de deux de tes cases, car vraiment, t'étais gogole, ton air quoi
.
Tu étais la dominante, la plus en chaire, la plus affectueuse et ta soeur, sans vouloir faire de favoritisme, était trop princesse et rejettait souvent ma tendresse. Toi, tu te prêtais à n'importe quel jeu, n'importe quel embêtement de ta maîtresse, n'importe quel calinou interminable. Tu étais loyale, aussi.
Tu étais aussi, il faut le dire, la préférée de tous mes amis. Sans offense Shiver, tu n'étais qu'une ado précieuse à cette époque, mais actuellement tu passe ta tête par dessus mon pull après avoir essuyé mes millions de calins...
Puis il y a eu cette période, trop longue, trop dure, trop tout. 6 mois, le quart de ta vie, à enchainer les maladies. Je n'avais pas compris au début, mais tu as porté encore toute mon attention. A l'instant où j'ai compris que ça n'allait pas, je me suis effondrée. je t'ai soignée, puis d'autres choses sont venues, je t'ai encore soignée, mais là tout partait, tu étais une autre Sookie, tu souffrais.
Ta soeur, bien que je l'aime, a toujours été très possessive et n'acceptait pas l'égard que je te portais. tu es devenu soumise et ta soeur te malmenait, rien de très violent, mais prenais trop le dessus sur toi. Comportement et instinct animal, mais moi en face, un peu ébétée, la hiérarchie s'inversait, et je te voyais malade. Je ne savais pas quoi faire de plus..
J'ai passé 6 mois de souffrance à te voir, je ne savais pas si tu souffrais car tu étais toujours au fond la Sookie qui venait me voir, qui m'aimait, mais maintenant je le sais, tu souffrais attrocement, ton état général se dégradait... Tu as fini par ne plus savoir te porter tellement tu étais maigre, bien que je te nourrissait, bien les quelques espoirs de reprise de poids mais trop vaines. Tu étais un squelette, que je sentais quand je te caressais.
Combien de fois j'ai pensé à abréger tes souffrances.... ça m'étais complètement impossible, tout comme il était impossible que tu puisse me quitter. chaque jour ça changeait et je disais toujours que "ça ne pouvait pas etre pire", mais si, à chaque fois ça l'était, et je n'avais jamais ressenti autant de tristesse, de déchirement à tout ça. On s'est aimés jusqu'à la fin, et encore quelques heures avant ton dernier souffle, tu te reposais sur moi. je savais que c'était fini. Tu as passé ta dernière nuit dans ta petite cage de transport, au calme. Mais je t'entendais agoniser jusqu'à ce que j'arrive à m'endormir..
Vendredi 30 décembre, dans les environs de 8h45, je me suis penchée à ta boîte dès le réveil, et je ne comprenais pas encore. Je n'ai eu qu'à soulever les tissus pous comprendre.
Je n'ai pas su te prendre, ni quoique ce soit, j'étais trop sensible, seule, face à la mort de ma première rate, ma plus chérie. La première fois que je me retrouvais face à ça. Comme ça a été dur...
Je t'ai emmenée chez le véto pour t'incinérer, sans te dire aurevoir. Je suis revenue au bout de 5min, en te réclamant. Et j'ai enfin eu le courage de te dire au revoir, et c'est cette dernière image que j'ai de toi..
Je suis désolée pour ceux qui me liront, si ce que j'écris est dur à lire peut-être, mais j'ai vraiment besoin d'en parler.. j'ai été seule du début jusqu'à la fin et personne pour me comprendre. J'ai dû ravaler mes larmes, et j'étais sencée fêter la nouvelle année. J'ai du faire comme si ça n'était jamais arrivé. Et depuis 1 mois, quand je pense à toi, les larmes arrivent à une vitesse incontrôlable et je m'empresse de t'oublier. Mais ce soir, j'ai passé des heures avec Shiver et la voyant sur le dos, adorant mes gratouillis, je lui ai dit que tu me manquais, et que c'est trop bizarre, d'être qu'à deux, maintenant.
Je sais que je ne laisserais plus un animal souffrir aussi longtemps... j'en ai le coeur complètement brisé et meurtri à jamais.
Je t'aime ma pucette...